top of page

L'histoire de la chapelle

Plaque tournante de la traite des fourrures, Tadoussac est aussi l'un des premiers centres missionnaires de la colonie destiné à l'évangélisation des Amérindiens. En 1615, le récollet Jean Dolbeau (1586-1652) y établit la mission de Sainte-Croix de Tadoussac, à proximité du poste de traite. Elle est reprise en 1641 par le jésuite Paul Le Jeune (1591-1664). Plusieurs chapelles desservent successivement Tadoussac au XVIIe siècle. L'une d'elles, bâtie par les pères Jean de Quen (1603-1659) et Jacques Buteux (1599-1652) en 1646, est en pierre. Elle est détruite entre 1665 et 1670.

La chapelle de Tadoussac est érigée entre 1747 et 1750 sur un lieu qui est déjà riche en histoire. Par sa position au confluent de la rivière Saguenay et du fleuve Saint-Laurent, deux artères commerciales importantes, ce havre naturel constitue un emplacement stratégique. Les Amérindiens y pratiquent le troc depuis la préhistoire, et les marchands européens le fréquentent dès le milieu du XVIe siècle. En 1600, Pierre de Chauvin de Tonnetuit (mort en 1603) y fonde le premier poste de traite de la Nouvelle-France et essaiera en vain d'y implanter un établissement permanent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


La chapelle actuelle est élevée à l'initiative du jésuite Claude-Godefroy Coquart (1706-1765), qui en dresse les plans et la dédie à Sainte-Anne. L'équarrissage des pièces est confié à un dénommé Blanchard, et la structure est élevée par le charpentier Michel Lavoye. Les travaux sont financés notamment par les intendants Gilles Hocquart (1694-1783) et François Bigot (1703-1778).

 

 

 

Depuis, le 26 juillet de chaque année, une unique messe annuelle est célébrée, tel que cela a été promis à l'époque.

La Chapelle de Tadoussac - Vue de devant
L'autel de la Chapelle de Tadoussac

Un lieu historique national

Cette charmante église située sur les rives du parc marin à Tadoussac a été désignée lieu historique national pour des motifs d’ordre historique et architectural. Elle est le seul lieu de culte d’origine qui témoigne de l’activité missionnaire des Jésuites dans les régions reculées de la Nouvelle-France et du phénomène de l’adhésion des Innus au christianisme. Par ses caractéristiques et ses techniques de construction, elle est la plus ancienne église en bois du Québec et du Canada et un exemple exceptionnel des églises de mission héritées de la Nouvelle-France. Construite à l’époque où Tadoussac était un centre actif de la traite des fourrures, elle témoigne de la relation qui existait entre le commerce des fourrures, les missionnaires jésuites et les peuples autochtones. De plus, elle constitue un excellent exemple d’un poste de mission où sont venus s’établir au milieu du XIXe siècle les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée afin de continuer à servir les besoins religieux de la population autochtone.

 

 

L’église de la mission de Sainte-Croix-de-Tadoussac occupe un emplacement de choix, au confluent de la rivière Saguenay et du fleuve Saint-Laurent, devant la baie de Tadoussac. Ce petit lieu de culte a été érigé de 1747 à 1750 grâce au support monétaire et matériel des intendants Hocquart et Bigot, des fonctionnaires de haut rang de la colonie française. L’église a connu diverses modifications au fil du temps, mais conserve un haut niveau d’intégrité.

Tadoussac fut pour les Jésuites le pied-à-terre à partir duquel ils pouvaient rayonner sur l’ensemble des autres lieux de mission du Domaine du Roi. La mission de Sainte-Croix fut d’abord mise sur pied en 1642 et la construction de la petite église en 1747-1750, à l’instigation du père Coquart, allait concrétiser cette approche. Le successeur du père Coquart, le père de La Brosse, fit non seulement œuvre d’évangélisation auprès des Innus de 1766 à 1782, mais il les scolarisa.

La sacristie de la Chapelle de Tadoussac

Le père jean-baptiste de labrosse

Le père Jean-Baptiste Labrosse est né le 30 Avril 1724 à Magnac, petite commune dans la paroisse de Jauldes en France. L’éducation du père Labrosse se fera principalement dans les collèges Jésuites en France. Au mois d’Avril 1753, il est ordonné prêtre et en 1754, il prend la route du Canada.

 

Arrivé sur le nouveau continent, le père Labrosse est affecté à Québec pour sa première année comme missionnaire avant de se rendre en Acadie à l’automne de l’année 1755. Durant ces quelques années, il desservira les abénaquis, les malécites et les acadiens de la rivière Saint-Jean. L’homme de foi, ayant côtoyé les abénaquis durant ce séjour en Acadie, s'emploiera à élaborer un dictionnaire des racines abénaquises qui sera achevé en 1760.

 

C’est finalement en 1766 que le Père Labrosse sera nommé missionnaire chez les Montagnais. Le territoire desservi par le missionnaire est plutôt vaste; il s’étend de l’Isle-Aux-Coudres jusqu’à Sept-Îles et de Tadoussac jusqu’à Chicoutimi. En 1767, le père Labrosse s'emploie  à instruire les Montagnais en faisant imprimer 3000 abécédaires et 2000 livres de prière rédigés dans la langue montagnaise. Tout au long de sa vie, le Père Labrosse se dévouera à l’éducation religieuse des communautés montagnaises. Dévoué à sa tâche, le jésuite enseigne aux Montagnais à lire et à écrire, le catéchisme, le cérémonial liturgique, le chant et les rudiments du solfège durant l’hiver. Jean-Baptiste de Labrosse travaillera durant huit ans à la composition d’un dictionnaire montagnais et traduira également des passages de la Bible dans cette langue. Le corps du Père Labrosse est inhumé sous les marches de l’autel de la Chapelle, endroit où il a dédié un grand moment de sa vie à l’éducation des peuples autochtones.

 

*Informations tirées du livre De Jauldes et Tadoussac, Sur les traces de Jean-Baptiste de Labrosse

 

Le livre est disponible à l’achat directement à la Chapelle des Indiens, veuillez vous renseigner auprès d’un(e) de nos guides-interprètes.

bottom of page